Victimes des clichés éculés d'un érotisme des plus poussifs, pour la saint-Valentin des gogos rigolards, bêtes et forcément méchants vont s'acheter au prix fort des mets au cacao dans des magasins spécialisés pour fêter dignement un des jours les plus commerciaux de l'année. Des mâles dopés au viagra vont se prendre pour de légendaires et d'irrésistibles Casanova sous prétexte qu'ils laperont la peau de leur femelle hormonée recouverte de crème de cacao, cet accessoire anodin étant bien évidemment vendu à prix d'or...
Aux pigeons en mal de jeux érotiques innovants, persuadés d'être plein d'imagination et de fantaisie, on peut vendre n'importe quoi à des prix luxueux : préservatifs à l'odeur de vanille, lubrifiants parfumés à la fraise, peinture au cacao... Toutes les débilités imaginables sont commercialisables, pourvu qu'on les pare d'artifices pseudo-érotiques sensés contribuer à l'épanouissement sexuel des "citadins branchés". Pour peu qu'on flatte habilement leur vide cérébral et qu'on transforme leur imbécillité congénitale en valeur mercantile, les "pionniers sexuels" de nos villes se sentant valorisés par ces produits faits exprès pour eux ne rechignent pas à débourser un maximum d'argent pour satisfaire leur "richesse érotique".
Les sots existent, Dieu merci ! Grâce à eux des commerçants futés peuvent s'enrichir sans grands efforts. La société est bien faite : les produits les plus superflus, les plus idiots et les plus faciles à concevoir sont vendus aux prix les plus élevés à une certaine clientèle. Mais pas n'importe laquelle, non... Cette clientèle fait non seulement partie de celle dont les saillies sont les plus faciles à régler, déclencher, planifier par prospectus publicitaires interposés, mais c'est aussi la plus aisée.
Ainsi tout le monde est content, acheteurs comme vendeurs. La société est vraiment très, très bien faite.
dimanche 20 mai 2007
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